Les ministères de la santé et de l’enseignement supérieur renforcent les obstacles à l’accès aux soins

Le SNEMG tient à remercier l’ensemble des MSU pour leur participation active dans la défense de la Médecine Générale et la maitrise de stage ce qui démontre toute la force et l’unité de notre filière. Grace à votre action, de nombreux députés, sénateurs et élus locaux ont pris conscience des enjeux de la formation et relayé massivement vers les ministères l’inquiétude des MSU.
L’immense majorité de la population est inquiète quant à l’accès aux soins, 87% du territoire étant considéré comme zone sous dense. Le levier de la formation des jeunes médecins par les MSU sur les territoires, est bien identifié comme indispensable pour relever ce défi démographique.Et que font les pouvoirs publics ?

  • A ce jour, il existe toujours des difficultés majeures à la mise en place des formations pour les MSU entrainant un ralentissement historique de nouveaux MSU formés alors que la perspective de mise en place de la phase de consolidation, comme les besoins de terrains de stage grandissants pour le 2ème cycle, imposerait une accélération de recrutement de nouveaux MSU.
  • Comme si tout cela n’était pas déjà suffisamment inquiétant, et s’inscrivant dans la droite ligne des décisions préjudiciables à la santé de nos concitoyens, le ministère de l’enseignement supérieur ne propose pas de recrutement de nouveaux enseignants associés dans la filière universitaire, indispensables aux enseignements facultaires et à
    la coordination des MSU sur les territoires. A ce jour, il n’existe pas de financement propre pour de nouvelles nominations au ministère de l’enseignement supérieur.
  • Les tergiversations interminables au ministère de la santé et à la DGOS sur la mise en place de la phase de consolidation menace sa mise en oeuvre.

Si rien n’avance rapidement, nous nous dirigeons vers une situation de blocage qui aggravera encore plus l’accès aux soins de premiers recours pour nos concitoyens et embolisera toujours plus les hôpitaux, eux aussi au bord de l’asphyxie.

Le SNEMG n’aura pas d’autre option que de lancer un mouvement de protestation de grande ampleur impactant lourdement le fonctionnement universitaire et la maitrise de stage. Cette action aurait pour objectif de réveiller nos tutelles, ministère de la santé et ministère de l’enseignement supérieur afin qu’elles se ressaisissent.
Si ces derniers ne sont pas responsables de la situation démographique catastrophique que traverse actuellement le système de santé de notre pays, ils devront, en revanche, répondre devant la société des choix actuels qu’ils auront porté et de leurs conséquences.

Le bureau du SNEMG